Des résultats obtenus au cours d’études récentes à l’université de Georgetown, remettent en cause le lien, supposé jadis, entre le faible niveau de développement de la matière grise dans le cerveau et la dyslexie. Selon les résultats, il faudrait plutôt revoir le fonctionnement de ce lien dans l’autre sens ! Nous savons à présent que le développement plus faible de matière grise dans le cerveau est causé plus par un manque d’expérience dans les domaines de la lecture et de l’écriture que par une anomalie telle que la dyslexie.
Des chercheurs ont comparé les résultats obtenus auprès de trois groupes d’enfants: un groupe d’enfants dyslexiques, un groupe d’enfants non-dyslexiques du même âge et un groupe d’enfants plus jeunes ayant les mêmes capacités de lecture que les enfants dyslexiques. En comparant les informations obtenues selon les différences d’âge et les capacités de lecture de ces enfants, les chercheurs ont constaté que les résultats de leur étude ne confirmaient en aucun cas l’ancienne théorie d’un lien entre le niveau de développement de la matière grise et la dyslexie.
Cette découverte souligne deux faits importants. Premièrement, l’imagerie cérébrale n’est pas un moyen fiable pour diagnostiquer la dyslexie et deuxièmement, il nous est très difficile pour l’instant de savoir si les modifications cérébrales se produisent grâce à de nouvelles expériences ou plutôt à cause des disfonctionnements cognitifs.
Des études menées à l’université de Stanford démontrent l’impact décisif des premiers 24 mois de la vie d’un enfant sur son développement linguistique et l’importance que cette période peut avoir pour la mise en place ou non du développement d’une expression orale fluide. De plus, le niveau d’aptitudes linguistiques de ses parents ainsi que leur statut socio-économique peuvent déterminer si le développement de ses capacités d’expression se fera bien en rapport avec son âge. Il existe parfois un décalage de deux ans entre le développement du langage chez les enfants de milieux défavorisés et celui des familles plus privilégiées.
Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses études sur l’impact que peut avoir le statut socio-économique des parents sur le développement d’aptitudes linguistiques chez l’enfant ne font que confirmer l’existence de ce phénomène. Pour qu’un enfant développe correctement ses capacités linguistiques, il est très important de le stimuler en lui adressant régulièrement la parole de façon appropriée pendant les 24 premiers mois de sa vie. Autrement dit, si nous parlons régulièrement à un enfant en tachant d’employer un lexique varié pendant les 24 premiers mois de son existence, il a de fortes chances de s’approprier un vocabulaire plus riche et de bien parler dès ses premières prises de parole.
Le « Traitement sensoriel » est le terme qui désigne le processus de traitement des stimuli sensuels dans le cerveau de manière harmonieuse et cohérente. Pour mieux expliquer son rôle, on peut prendre l’exemple de ce que l’on ressent lorsque l’on essaye de suivre un film mal doublé.
Des études récentes à l’université de Vanderbilt témoignent des difficultés qui se manifestent dans le traitement de données visuelles et auditives chez des personnes autistes, dyslexiques et schizophrènes. L’individu autiste entend mais a souvent des difficultés pour créer un lien entre ce qu’il entend et ce qu’il voit (ou vice versa) ce qui l’empêche de bien le comprendre.
Les chercheurs ont pu obtenir des résultats clairs, sans ambiguïté grâce à un logiciel qui génère des effets audio-visuels. Maintenant les troubles du traitement sensoriel figurent parmi la liste des symptômes majeurs chez les personnes autistes dans le DSM-5 (la 5 eme édition du manuel international du diagnostic psychiatrique).
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