Les parents d’Alex (12 ans)

Les parents d’Alex* nous écrivent :

Le premier point que j’aborderai est donc l’estime de soi et la motivation qui en découle. suite…

 

Il est évident depuis le stage qu’Alex a retrouvé confiance en lui : il connaît ses capacités et sait qu’il peut réussir à faire des études sans problème, il s’est donc mis au travail avec un grand courage. Il a travaillé tout l’été sur la méthode Davis et sur un rattrapage dans les matières principales à raison de deux ou trois heures par jour durant les deux mois d’été, cela avec un grand sérieux et sans jamais se décourager.

 

Depuis la rentrée, il travaille tous les soirs après les cours avec régularité, et souvent plusieurs heures le week-end sans problème. Nous faisons deux séances par semaine d’exercices Davis, cela nous prend environ 3/4 d’heure à 1 heure à chaque fois et c’est toujours un bon moment pour nous deux, un moment de détente et de complicité.

 

La méthode est précieuse pour la mémorisation des termes grammaticaux : par exemple l’année dernière j’avais essayé par une méthode classique de lui faire apprendre le mot « article » et je me souviens qu’après quatre jours de travail, il se tapait la tête sur la table en pleurant parce qu’il avait oublié le mot.

 

Depuis il a modelé « article », « le, la, les », « un, une, des » et quand je lui demande la nature du mot « le », il me répond « c’est un article » sans hésiter.

 

En fin d’année dernière, Alex avait renoncé à essayer de travailler les maths, il n’allait plus en cours. Cette année, il travaille pendant des heures ses devoirs de maths sans problème.

 

Il n’a apparemment plus de problème de concentration en classe, il suit les cours, me raconte ce qu’il a appris dans la journée, ses cahiers sont bien tenus, ses notes sont propres, complètes et claires, ce qui n’était pas le cas les années précédentes.

 

Au niveau de l’orthographe, son niveau est encore très faible par rapport à sa classe, il a toujours 0 en dictée, mais je constate des progrès importants quand même, son écriture n’est plus phonétique et correspond beaucoup plus à une écriture « normale ». En fait, il fait beaucoup moins de fautes d’orthographe dans sa prise de notes que pendant les dictées ! Encore un effet du stress des contrôles.

 

Audrey, jeune adulte, ingénieur, parle de sa dyslexie et de son stage :

J’ai découvert les techniques d’apprentissage Davis par hasard : je recherchais un livre pour offrir à un ami, ‘Le Don de Dyslexie’ se trouvait juste à côté. J’ai acheté le livre et j’ai réussi à le lire: tout ce que j’ai lu faisait sens pour moi, wow. suite…

 

On m’a proposé un travail en France. Je savais que je n’aurais pas de problèmes pour communiquer à l’oral car je suis bilingue, ma mère étant française, mais comment travailler dans un pays ou je ne savais ni lire ni écrire la langue ? Je savais que je ne pouvais pas apprendre comme tout le monde (étant dyslexique) Il me fallait une autre méthode ou un autre outil pour apprendre. J’ai pris la décision de suivre le stage Davis de 5 jours.

 

Initialement j’ai acquis une compréhension plus vaste sur les mécanismes de mon cerveau. Tout comme le moteur d’une voiture, vous pouvez très bien conduire sans comprendre comment il marche, mais quand survient un problème à moins de comprendre le mécanisme du moteur vous ne pouvez pas comprendre la panne et vous ne pouvez donc résoudre le problème. Le stage Davis m’a donné le mécanisme de mon cerveau. Il m’a donné le modèle parfait de mon processus de pensée.

 

Une chose est sûre, je ne vois plus souvent le “moi stupide” d’autrefois. Depuis 6 mois je suis juste « moi », c’est rafraîchissant. Je me sens plus légère, plus calme, plus heureuse.

 

Merci Mr. Davis, merci à ma facilitante.

Paul, 8 ans

Il présente « une dyspraxie visuo-spatiale modérée associé à une dyslexie-dysorthographie de type visuel et des difficultés en mathématiques associées ».

 

Paul a suivi deux stages « Davis ». Dès le deuxième jour de son premier stage, il a tout simplement découvert la lecture : il lisait les panneaux sur la route, les noms des magasins, que jusque là il n’avait « pas le temps de voir ». Ses progrès ont aussi été très rapides et visibles dans sa vie quotidienne, pour manger (avec des baguettes!), faire des noeuds, jouer au badminton, etc.

 

Même si Paul est très bien encadré dans son école, va voir une orthophoniste, une psychomotricienne… c’est la méthode de Davis qui a joué un rôle essentiel dans sa progression. Il s’est senti enfin compris ! Sa facilitante Davis lui a expliqué tous les points forts des dyslexiques ! Jusque là on ne lui avait parlé que de ses difficultés. Il s’en est suivi une plus grande confiance en lui et une relation privilégiée avec elle, qu’il revoit avec énormément de plaisir. Il est également mieux accepté par ses camarades.

 

Il y a eu un avant Davis et un après ; la comparaison des deux bilans de l’hôpital, à un an d’intervalle, le   prouve :

 

Février 2007 : « lecture non fonctionnelle » ; février 2008 : « lecture fonctionnelle, de bien meilleure qualité »

 

Février 2007 : « lecture: l’accès à la compréhension n’est pas bon » ; février 2008 : « bon accès à la compréhension, dans la moyenne des CM1 »

 

Février 2007 : « calcul: niveau global faible » ; février 2008 : « niveau correct »

 

Conclusion

février 2008 : « Paul a bien progressé ».

 

J’encourage tous les dyslexiques à suivre des stages « Davis » et surtout à bien continuer les exercices après les stages.

 

Armel B. 36 ans

Mots d’espoir à l’intention des enfants dyslexiques, par Armel B.

En préambule je voudrais m’adresser à tous ceux qui souffrent de la dyslexie.. et leur dire que s’il n’existe pas de remède miracle, malgré tout, avec beaucoup de travail, il est tout à fait possible d’avoir une vie sociétale ainsi qu’une vie de famille des plus heureuses. Après avoir lu de nombreux témoignages et d’appel au secours sur ce site (Apedys), entre autre, je me suis aperçu d’une certaine détresse de la part des parents et des enfants. Bien que ces derniers s’expriment moins et pour cause.

 

Je m’appelle Armel B., je suis dyslexique et heureux. J’ai 36 ans, marié à une femme hors du commun, père de deux petites filles et très bien intégré socio-professionnellement. Voila 13 ans que je suis Officier-Marinier dans la Marine Nationale avec la spécialité de mécanicien. Actuellement je suis responsable de toute la maintenance et de l’entretien d’un bateau. Si la dyslexie a été un frein à mon désir de devenir Officier et d’avancer rapidement dans ma carrière, malgré mes compétences, il n’en est pas moins qu’aujourd’hui elle me sert pleinement pour accomplir mon travail à haute responsabilité nécessitant une grande confiance en soi. J’ai toujours été bien noté par mes supérieurs et je ne me fais pas plus de soucis que d’autres personnes pour mon avenir.

 

C’est pourquoi je ne considère pas ma dyslexie comme une maladie ou un trouble psychologique au sens médical des termes. En ce qui me concerne, il s’agit d’une façon de pensée différente qui n’est pas encore prise en compte dans le catalogue des schémas sociaux défendus par de nombreuses institutions. En conséquence de quoi, cette structure mentale nécessite d’être travaillée pour être adaptée au monde social auquel elle appartient (bien que de nombreux dyslexiques, connus ou non, aient pu exercer leur talent sans savoir ce qu’ils étaient réellement). Ce monde, source d’interrogation constante pour un dyslexique, démarre par le passage obligatoire dans les locaux de l’Education Nationale. Celle là même qui va, durant toute la scolarité du dyslexique, le faire culpabiliser de « sa nullité ». Personnellement j’ai eu le droit d’être traité de : « cancre de radiateur », « de gâcheur d’intelligence », d’ignorant, d’idiot, de personne qui ne réussira jamais dans la vie, de future clochard,… par cela même qui s’étaient engagés à élever les plus faibles au rang des plus fort. Les premiers professeurs qui m’ont soutenu, je les ai rencontrés pendant ma deuxième et dernière terminale (j’ai à mes actifs scolaires trois redoublements dans le secondaire et un dans le supérieur). Si l’on pense que mes ressentiments à l’égard de l’Eduction Nationale sont dures et iniques, et bien ils ne sont rien comparé à l’éventail de rancœur que je conserve en moi à l’encontre du corps enseignant que j’ai côtoyé (je me refuse à tout amalgame avec l’ensemble de la profession) et qui, au lieu de m’exhorter à m’accrocher, à combattre mes difficultés et à réussir, n’a jamais cessé de me cataloguer dans le clan des mauvais élèves de Daniel Pennac. Frustré et vivant en ostracisme de l’Ecole, des dérives comportementales auraient réellement pu se produire si mes parents ne m’avaient pas soutenu et élevé dans le droit chemin. Je veux leur rendre hommage, eux qui ont su, sans jamais vraiment appréhender le problème, me faire comprendre que si nous sommes exclus d’un système du fait de notre différence, il existe d’autres chemins tout aussi convenables et que cela n’empêche pas de devenir un Homme bien.

 

Concevez, chers parents, que l’enfant dyslexique vit dans un étau. D’un coté la structure éducative qui offre le premier pas dans la vie sociale le rejette comme incompatible avec le système, et de l’autre la famille, synonyme d’amour et de soutien, qui peine à le déchiffrer. J’ai connu ce chemin de souffrance durant mon adolescence. Le terme est un peu fort, j’en conviens. Cependant je me souviens encore de mes angoisses et de mes frustrations lorsque, plein de bonne de volonté, je tentais de faire mes devoirs du soir. Assis devant mon bureau, la tête posée sur mes mains, impossible de retenir une leçon, d’écrire un mot ou de comprendre une règle de grammaire, perdu dans des pensées agréables qui sont semblables à des rêves… De fait, nous nous sentons différents, et à cet âge là, « idiot » est le sentiment qui revient le plus souvent. Un idiot qui se connaît, l’est beaucoup moins, certes, seulement il n’y a aucune déficience neurologique chez un dyslexique ; alors l’idiotie est à mettre de coté.

 

Le secret c’est de rechercher la meilleure façon d’adapter un fonctionnement cérébral avec celui le plus communément utilisé. Le dyslexique doit être un chercheur. Commencer par connaître son propre fonctionnement et ensuite celui des autres, ou vice versa. Exercice difficile ! Il ne se passe pas une journée sans que je fasse une analyse complète des situations et des évènements dans lesquels je me situe. Sans arrêt je me compare aux autres sans pour autant développer de sentiments de supériorité ou d’infériorité, là n’est plus la question. Je passe du temps à simplifier ma communication : phrases courtes, mots simple. A force, j’ai fini par aimer les mots compliqués. A force d’étudier les autres nous nous étudions nous-mêmes. Passage essentiel pour se protéger contre les remarques désobligeantes sur notre différence.

 

Je tiens à faire une parenthèse pour préciser que je ne suis pas médecin et n’appartiens à aucune profession liée à l’orthophonie. Je suis une personne dyslexique qui a réussi à surmonter les inconvénients qui influent sur son chemin de croissance. Je pense sincèrement être tiré d’affaire en ce qui concerne ma normalisation dans la société, cela ne fait aucun doute. Cependant, il reste encore un long travail pour arriver à maîtriser toute « la substantifique moelle » de la dyslexie.

 

En parallèle de ce questionnement permanent il est un autre exercice essentiel que je pratique. La compréhension des mots. Pour l’avoir expérimenté sur moi-même, je pense sincèrement que ce travail est la base pour aboutir à une expression écrite et orale convenable. Par exemple, même si ce texte n’est pas parfait et fait ressortir ma dyslexie (les professionnels le verront tout de suite) je n’aurais jamais pu l’écrire il y a quelques années.

 

Les noms propres et les noms communs désignant animaux, personnes ou objet n’ont pas de grande difficulté à être absorbés par un dyslexique. Demandez nous d’imaginer un éléphant et de décrire ce que l’on voit. La réponse sera de ce calibre : Il y a un éléphant gris qui est dans une savane de couleur marron clair avec des zèbres à l’horizon à coté d’un arbre semblable à un baobab, un lion passe derrière ; je vois très bien le volume de l’éléphant ainsi que celui des animaux qui complètent le décor. Il y a aussi de l’herbe, des cailloux, des gros et des petits. Le ciel comporte quelques nuages mais je ressens bien la chaleur du climat. Quelques oiseaux passent dans le ciel…

 

Ce que vous venez de lire est compris par vous dans l’ordre chronologique où je l’ai écrit. Vous avez commencé par l’éléphant et vous y avez associé les différents éléments du décor au fur et mesure que vous les avez lu. Et bien, pendant que vous déroulez tous ces éléments un-à-un pour comprendre, le dyslexique voit tout ce tableau (et plus encore) de façon instantanée. Au moment même où vous nous demandez d’imaginer un éléphant toute la peinture, le décor, la sculpture, la fresque… apparaissent dans son ensemble. Cela vous paraît incroyable ? Vous êtes septiques ? Et bien sachez que cela peut aller encore plus loin ! Ce tableau représenté dans notre tête, nous pouvons l’animer. Il s’agit de faire pivoter notre « œil de vision » autour des éléments qui composent la peinture. Il en sort une vision en 3 dimensions qui, même si notre attention n’est pas focalisée dessus, génère de nombreux détails. La caméra du film Avatar (en 3D) est un bon exemple pour imaginer le fonctionnement d’un œil imaginaire. Imaginer que cet œil qui nous fournit les images dans notre tête peut librement circuler dans le décor de droite à gauche, de haut en bas. Cet « instantané » que nous sommes capables de créer, met en exergue à la fois la vitesse de fonctionnement de notre cerveau par sa capacité à représenter autant de choses autour d’un mot mais aussi le temps perdu dans une conversation, ou dans une lecture, par le déroulement du petit film lié au mot et qui nous fait perdre le fil… Ce dernier point nous est souvent reproché comme de l’inattention.

 

Est-ce que pour comprendre le fonctionnement cérébral d’un enfant dyslexique un non-dyslexique doit-il se mettre à sa place ? Personnellement, je pense que cette démarche est vouée à l’échec car irréalisable. Nous parlons ici d’une structure mentale qui est le moteur de la pensée. On ne peut pas, bienheureusement, changer cette structure.

 

S’il est donc facile pour une personne dyslexique d’associer des images à des noms commun, qu’en est-il des mots qui désignent des concepts comme le temps, la philosophie, la psychologie, la politique, l’économie, l’histoire… ? Pas simple. Pourquoi ? Le dyslexique à besoin de visualiser ce qui est dit. Il a donc besoin d’une banque de donnée pleine d’images associées à des mots. Comment créer, parce qu’il s’agit bien de conception, des images liées à des concepts ?

 

En ce qui me concerne, je prends énormément de temps à apprendre les mots que je ne visualise pas. Chez un dyslexique les mots sont plus souvent reconnus que connus (la connaissance est un concept). Il faut toujours approfondir la définition. Pour cela je « prends » le mot et visualise son orthographe avec chacune de ses lettres. Puis, à l’aide de sa définition la plus simple (Larousse junior), je recherche et crée des exemples. Il ne me reste plus qu’à modéliser une image associée au mot. Celle-ci peut-être faite en pâte à modeler, dessiné ou tout simplement imaginer dans l’esprit. L’important c’est de retenir cette image associée au concept. Cela peut prendre du temps, surtout au début. Ce qui compte n’étant pas la quantité mais bien la qualité.

 

L’activité cérébrale, chez un dyslexique, consiste en une grande vélocité. La régulation de cette activité peut-être contrôlée. La mise en place d’un interrupteur est facilitée par la méthode Davis. J’ai personnellement, suivi cette méthode avec une facilitatrice à qui je dois beaucoup. J’ai obtenu des changements radicaux sur une période de cinq jours.

 

Grâce à toutes ces méthodes, ma dyslexie est moins un handicap qu’un support pour la vie. Elle me freine parfois encore pour évoluer professionnellement, mais ce n’est qu’une question de temps pour que je réussisse à l’apprivoiser complètement. Du moins je m’y attèle tous les jours. Il n’y a rien d’insurmontable pour une personne dyslexique. Je n’ai connu la méthode D. que très tard (35ans) et même si elle m’a permis de trouver de nouvelles voix d’approche j’avais déjà acquis, seul, de nombreuses bases de connaissances et de compréhension de mon problème. La pugnacité est la clef de la réussite. J’aimerais m’adresser aussi aux mères qui se sentent décontenancées. Ne mettez pas tous vos espoirs sur la scolarité des enfants. Il existe d’autre possibilité d’épanouissement pour vos enfants. L’essentiel réside dans la compréhension de la lecture et le savoir écrire. Cependant les activités manuels, créatifs ou contemplatifs mettent à l’aise les personnes dyslexique (j’ai toujours eu du plaisir à faire du théâtre, de la musique, du dessin, du sport, à voyager,…) Mais quoi qu’il en soit, rechercher la forme d’intelligence de vos enfants et encouragez-les à ne pas accroire qu’ils sont idiots parce qu’ils fonctionnent différemment. Pour certaine personne, le savoir être est plus important que le savoir faire.

Armel B.


Nous sommes l'Association d'Apprentissage Davis, nous représentons la Méthode Davis et nous proposons le cursus officiel de la formation pour devenir facilitant Davis pour les pays et régions suivants : Europe occidentale / Méditerranée / Danemark / Norvège.

Tout service professionnel portant le logo Davis®, le Programme Davis® pour la Dyslexie, la Maîtrise des Symboles Davis®, le Conseil d’Orientation Davis®, le Programme Davis® pour les TDA/H, le Programme Davis® pour la Dyscalculie ainsi que le Programme pour les Jeunes Apprenants Davis®, ne peut être dispensé que par des facilitants Davis certifiés ou par des spécialistes agrégés de Davis Dyslexia Association International.