La base de données probantes des méthodes Davis

Le programme de correction de la dyslexie Davis a été mis au point grâce à une recherche clinique approfondie au début des années 1980, sous la direction de Ronald Davis et avec la participation et les commentaires d'éducateurs, de psychologues et de neurologues. Le programme est maintenant dispensé en plusieurs langues dans des dizaines de pays à travers le monde, et des dizaines de milliers d'enfants et d'adultes ont terminé avec succès le programme de base de 5 jours.

Données recueillies auprès des facilitateurs Davis

En 1981, Davis s'est joint à Fatima Ali (Ph.D., psychologie clinique et éducative) pour former le Reading Research Council (RRC) en Californie. Un an plus tard, le RRC a commencé à dispenser des services de correction de la dyslexie à des clients individuels et a également obtenu la permission de McGraw-Hill d'utiliser son « Test of Basic Skills » (contrôle des compétences de base) pour étudier l'efficacité des procédures Davis. Entre 1982 et 1984, le test a été effectué avant et après 30 à 40 heures d’enseignement individualisés, avec un groupe d'étude composé de 110 cas, 24 femmes et 86 hommes de 6 à 61 ans. Les résultats ont montré une augmentation moyenne de 21 points de centile dans les résultats en lecture et de 17 points de centile dans les résultats en langue. Dans ces deux domaines, les équivalents de notes ont augmenté en moyenne de 1,8, soit près de deux niveaux scolaires.[i]

En 1994, après que le programme de correction de la dyslexie eut été dispensé à plus de 1 000 clients, l'édition originale du « Don de Dyslexie » fut publiée.

Au cours des deux années suivantes, Davis a élaboré une approche normalisée pour former d'autres professionnels afin de dispenser le programme auprès des clients individuels. Un groupe de facilitateurs a établi un centre à Calgary, au Canada, en 2002, et s'est lancé dans un programme de mise à l'essai avant et après le programme de tous leurs clients, en utilisant le répertoire de lecture d’Ekwall-Shankar.

 

Les données recueillies auprès de plus de 360 clients consécutifs ont révélé une amélioration moyenne de près de quatre niveaux complets en lecture au cours d'un programme de base de cinq jours sur la dyslexie. Plus d’un tiers de leurs clients ont montré une amélioration de 5 niveaux scolaires ou plus ; plus des trois quarts ont amélioré leurs compétences en lecture d'au moins 3 niveaux scolaires. Le niveau d'amélioration était corrélé positivement à l'âge de l'élève. Les enfants âgés de 8 à 12 ans ont connu des gains moyens légèrement supérieurs à 3 niveaux scolaires. Les adolescents, âgés de 13 à 18 ans, ont connu en moyenne près de 5 niveaux d'amélioration au cours du programme d'une semaine. Les adultes, âgés de 19 à 57 ans, ont connu une amélioration moyenne de leurs capacités de 6 niveaux scolaires.[ii]

Programme scolaire pilote

À la fin des années 1990, Ron Davis a également aidé les éducateurs à élaborer et à mettre à l'essai un programme de base en milieu scolaire de niveau primaire appelé « Davis Learning Strategies » (Les Stratégies d’apprentissage Davis). Ce programme a été créé par une équipe de trois facilitateurs Davis qui étaient également des enseignants expérimentés, dirigés par Sharon Pfeiffer, et menant des recherches sous la direction du Dr T.F. McLaughlin de l'Université Gonzaga. Les outils Davis ont été modifiés pour être utilisés avec des enfants plus jeunes dans des groupes. Les élèves de plusieurs classes des écoles publiques californiennes ont reçu un enseignement supplémentaire basé sur la méthode Davis au fur et à mesure qu'ils progressaient de la maternelle au CE1. Leurs progrès ont ensuite été comparés à ceux des élèves des classes jumelées sur le plan démographique dans les mêmes écoles, enseignées avec le même programme, mais sans la composante Davis.

 

Les groupes Davis ont obtenu des résultats beaucoup plus élevés aux tests de reconnaissance des mots, et aucun enfant des groupes Davis n'a eu besoin d'une intervention supplémentaire ou d'un soutien en éducation spéciale. Les résultats pour les élèves de CP ont ensuite été compilés et publiés dans une revue à comité de lecture.[iii]

Recherche indépendante

Les techniques de base de Davis sont décrites en détail dans les livres de Davis, qui ont été traduits dans plus d'une douzaine de langues différentes. La simplicité relative de l'approche, combinée aux instructions explicites contenues dans les livres, a fourni d'autres occasions de recherche indépendante par des éducateurs n'ayant aucun lien direct avec Davis ou les organismes Davis. Au cours des deux dernières décennies, les méthodes Davis ont fait l'objet de plus d'une douzaine d'articles de journaux de recherche, d'articles de conférences et de dissertations universitaires de chercheurs de pays comme l'Afrique du Sud, l'Australie, la Malaisie, l'Inde, l'Iran et les États-Unis.

En 2003, une équipe d'éminents chercheurs italiens a comparé les résultats d'étudiants ayant reçu 8 formes différentes d'intervention en dyslexie, dans divers centres d'apprentissage de leur région. Il s'agissait d'un groupe de 16 enfants du CE2 à la 4eme du collège qui avaient bénéficié d'une intervention basée sur la méthode Davis et s'appuyant sur l’orientation Davis tel que décrit dans « Le don de dyslexie ». Les chercheurs ont également signalé que le groupe Davis a affiché la plus forte augmentation de la vitesse de lecture, avec un score de lecture qui était le double ou le triple de celui des élèves des autres groupes. Étant donné que le groupe Davis avait également reçu moins d'heures d'intervention que les autres groupes, les chercheurs ont indiqué que la formation axée sur l'attention que le groupe avait reçue était l'intervention la plus efficace pour accélérer la lecture.[iv]

 

Un autre rapport publié par des chercheurs universitaires sud-africains a comparé les résultats d'étudiants assignés au hasard à des témoins appariés de la même école. Du tutorat basé sur Davis a été offert à 18 élèves du CM2 à la 5e du collège, âgés de 10 à 14 ans, sur une période de 9 mois, et les résultats ont été comparés à ceux des élèves du groupe témoin qui ont reçu des heures supplémentaires équivalentes de tutorat traditionnel, basé sur la phonologie. Les résultats post-test ont montré que les élèves Davis ont obtenu de bien meilleurs résultats que le groupe témoin aux tests de reconnaissance des mots et d'orthographe. Les chercheurs ont conclu que l'intervention basée sur Davis était efficace pour remédier aux problèmes de lecture et d'orthographe des apprenants dyslexiques de niveau intermédiaire.[v]

 

Une liste de toutes les études de recherche évaluant l'utilisation des méthodes Davis est maintenue sur ce site Web à www.dyslexia.com/research-studies.

 

 

© Marshall, Abigail. (2018) "The Evidence Base of Davis Methods".


[i] Davis, A; Marshall, A. Reading Improvement with Davis program

[ii] Marshall, A., Smith, L., & Borger-Smith, S. (2009).Davis Program Average Reading Gains: Statistics from Rocky Point Academy

[iii] Pfeiffer, S; Davis, R; Kellogg, E; Hern, C;  McLaughlin, T.F. , Curry, G. The Effect of the Davis Learning Strategies on First Grade Word Recognition and Subsequent Special Education Referrals. Reading Improvement Project Innovation. Volume 38, Number 2, pp 74-84 (Summer) 2001

[iv] Tressoldi, P.; Vio, C; Lorusso, M.L.; Facoetti, A.; Iozzino, R. Confronto di efficacia ed efficienza tra trattamenti per il miglioramento della lettura in soggetti dislessic. Psicologia Clinica Dello Sviluppo . VII, n. 3: 481-493 (2003)

 

[v] van Staden, A; A. Tolmie; MG Badenhorst. Enhancing intermediate dyslexic learners’ literacy skills: a Free State community project. Africa Education Review Routledge, Taylor & Francis Group. Volume 6, Issue 2, pages 295-307 (October) 2009

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